jeudi 9 septembre 2010

Arrivée en Nlle Calédonie et passage devant la baie de Prony

Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plait, son feutre de travers,
Pour un oui ou pour un non, se battre -ou faire un vers,
Travailler sans soucis de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune ?
N’écrire jamais rien qui de soi, ne sortit
Et modeste d’ailleurs se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles,
Puis s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut être, mais tout seul !

Extrait de Cyrano de Bergerac - Acte II scène 8.



Wallis : Pour l'amour de Dieu


jeudi 1 juillet 2010

Le Voyage



Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand , à la clarté des lampes !
Aux yeux des souvenirs , que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D’autres, l’horreur de leurs berceaux et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d’une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n’être pas changés en bête, ils s’enivrent
D’espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et, sans savoir pourquoi, ils disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs, ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu’un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l’esprit humain n’a jamais su le nom !

Extrait du poème « Le Voyage «  de Charles Baudelaire

lundi 28 juin 2010

Bora Bora



Bora Bora : quelques ploufs et puis s'en va....

lundi 14 juin 2010

mercredi 17 février 2010

KERSAUZON .....


Olivier de Kersauson  chez Ruquier :