jeudi 9 septembre 2010

Arrivée en Nlle Calédonie et passage devant la baie de Prony

Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plait, son feutre de travers,
Pour un oui ou pour un non, se battre -ou faire un vers,
Travailler sans soucis de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune ?
N’écrire jamais rien qui de soi, ne sortit
Et modeste d’ailleurs se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles,
Puis s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut être, mais tout seul !

Extrait de Cyrano de Bergerac - Acte II scène 8.



Wallis : Pour l'amour de Dieu